CHRONOLOGIE DES ÉVÊQUES DE NAMUR (III)




Dans le fonds ancien des Archives de l'Évêché de Namur (Carton 2), se trouve un manuscrit intitulé Chronologie des Évêques de Namur, relatant la biographie complète des quatorze premiers évêques de Namur, ainsi qu'une partie de la vie du quinzième, Mgr Albert-Louis de Lichtervelde (1780-1796). Le titre complet, qui figure sur la première page de ce manuscrit, comporte : Chronologie des Évêques de Namur avec des notes historiques sur leur règne, leur naissance, leur nomination, leur mort, et leur sépulture, autant que l'on a pu se les procurer. Ce manuscrit reprend en tout ou en partie les notes biographiques contenues dans un manuscrit, incomplet, de même titre et conservé aux Archives du Grand-Séminaire de Namur. Nous en avons parlé dans notre article du 6 octobre dernier.


Se trouvant dans une chemise où l'on a joint des documents concernant uniquement le 13e et le 14e évêque de Namur, qui sont respectivement Mgr Paul-Godefroid de Berlo de Franc-Douaire et Mgr Ferdinand-Marie de Lobkowitz, le document qui nous occupe comporte en tout et pour tout neuf cahiers, numérotés par le rédacteur 1 à 9 en chiffres arabes. Ces cahiers sont au format 315 x 205 mm.


Les cahiers 1, 2, 3, 5, 7 et 8 comportent 8 feuilles, soit 16 pages chacun. Les cahiers 4 et 6 ne comportent que 6 feuilles, soit 12 pages chacun. Enfin le cahier 9 est réduit à l'état de feuilles volantes, au nombre de trois, qui font six pages.


Le cahier 4 comporte, en outre, en son milieu, une planche hors texte, de 410 mm de haut sur 315 mm de large, c'est-à-dire la grandeur d'une feuille de cahier à plat, posée verticalement. Cette planche possède une plicature verticale à 200 mm du bord vertical gauche, et une autre horizontale à 105 mm du bord horizontal bas. Elle est insérée juste au milieu du cahier 4, entre la fin de la biographie de Mgr de Grobbendonck, et le début de celle de Mgr Vandenperre. Cette planche est intitulée : Carte de filiation de la Maison des Schetz de Grobbendonck faite en 1780. Nous en parlerons dans un autre article.


En tout, nous avons 96 + 12 + 6 + 2 = 126 pages.


Le texte est habilement présenté, avec des dates repères en marge, côté gouttière, et des notes en bas de page, notes qui, souvent, occupent plus de la moitié de la hauteur de la page. Même si le rédacteur du manuscrit conservé aux Archives de l'Évêché a largement copié le texte du manuscrit Namurcum 27 (Archives du Grand-Séminaire de Namur - Voir notre article du 6 octobre 2005), le présent manuscrit semble beaucoup plus évolué et représente une source non négligeable quant à la biographie des quinze premiers évêques de Namur.


Le rédacteur a laissé son travail malheureusement inachevé. Seules les armoiries des neuf premiers Évêques ont été dessinées. De plus, la biographie du quinzième Évêque, Mgr de Lichtervelde, est incomplète, comme nous l'avons dit en commençant. Le rédacteur aurait-il dû abandonner son oeuvre suite aux troubles naissants occasionnés par les Révolutionnaires français ? C'est une hypothèse, qui nous permettrait de dater le manuscrit et de le situer aux environs de 1795.


Ainsi, pour les neuf premiers Évêques, chaque biographie est accompagnée des armoiries, et parfois aussi, de la devise de l'Évêque, telles que nous les reproduisons ci-après. Les cinq biographies restantes sont dépourvues d'armoiries, bien que l'emplacement pour celles-ci ait été réservé par le rédacteur. Ce dernier, ou quelqu'un d'autre, a d'ailleurs passé un temps considérable à retracer la généalogie du neuvième Évêque de Namur, Monseigneur Ignace-Augustin, Comte de Grobbendonck, de la branche cadette de la famille de Schetz, mieux connue aujourd'hui sous le nom des Ducs d'Ursel (voir http://www.ursel.net/). Cette généalogie occupe toute le recto de la planche hors-texte citée plus haut, le verso de cette même planche étant vierge.


Les armoiries de ce manuscrit sont de deux types : banal, et très soigné. Autant dire que deux dessinateurs se sont côtoyés ici, on ne sait trop pourquoi... Voici ces dessins, qui ne reproduisent peut-être pas les véritables armoiries de chaque Évêque, mais qui en donnent une approche très parfaite. Rappelons en effet que, à la fin de notre recherche, dans un article ultérieur, nous donnerons au lecteur ce que nous pensons être les véritables armoiries de chacun des Évêques de Namur. Voici donc :





ANTOINE HAVET (1561-1578)


  • armoiries: écartelé: aux I et IV d'or à la croix patriarcale de gueules; aux II et III d'azur à trois havets (crampons) d'or posés en pal

  • devise: HOC AGE



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FRANÇOIS WALLON-CAPELLE (1580-1592)


  • armoiries: d'or à deux fasces de gueules

  • devise: SINE DOLO



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JEAN DAVE (1594-1595)


  • armoiries: parti: au I d'argent à deux étoiles de gueules posées et rangées en barre, au franc-canton du même chargé d'une rose du champ boutonnée de gueules; au II de gueules à une aigle d'argent

  • devise: N



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JACQUES BLAISE (1597-1601)


  • armoiries: coupé d'azur et de sable, au sautoir d'argent surchargé d'un sautoir alésé potencé de gueules brochant sur le tout, et accompagné en chef d'une couronne traversée par deux palmes adossées passées en sautoir, le tout d'or, et en pointe d'un poignard bas d'argent garni d'or

  • devise: URGET AETERNUM


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FRANÇOIS BUISSERET (1602-1614)


  • armoiries: d'or au chevron d'azur chargé (en chef) d'un écusson d'or à la croix patriarcale de gueules et accompagné de trois têtes de Maure de sable tortillées d'argent

  • devise: NON SECUNDUM FACIEM


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JEAN DAUVIN (1615-1629)


  • armoiries: écartelé: aux I et IV d'argent à la fasce de gueules accompagnée de deux burèles de même, une en chef et l'autre en pointe; aux II et III d'argent au chef émanché de trois pièces de gueules; sur le tout d'or à une croix patriarcale de gueules

  • devise: FORTITER ET SUAVITER



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ENGELBERT DESBOIS (1630-1651)


  • armoiries: écartelé: aux I et IV d'or à la croix patriarcale de gueules; aux II et III d'azur à neuf besants d'or posés 3, 3 et 3

  • devise: N



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JEAN de WACHTENDONCK (1654-1667)


  • armoiries: d'or à une fleur de lys de gueules

  • devise: VIRTUTE GLORIA (la Gloire par la Vertu) écrit en grec




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IGNACE-AUGUSTIN de GROBBENDONCK (1669-1679)


  • armoiries: écartelé: aux I et IV d'argent au corbeau essorant de sable posé sur un monticule de 3 coupeaux de sinople; aux II et III de gueules à trois fleurs de lys d'argent

  • devise: N



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© Daniel Meynen, 2005





Daniel Meynen, un prêtre catholique à votre service.

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